Bonjour,
Je vous poste quelques tests de BR UHD du site hdnumérique.com :
- L'arnaque :
https://www.hdnumerique.com/dossiers/92 ... naque.html
Qualité Vidéo
L'Arnaque (1973) est le fruit d'un tournage supervisé en 35mm à l'aide de caméras Mitchell BNCR. Le film de George Roy Hill avait fait l'objet d'une précédente édition Blu-ray en 2012, à l'occasion de la célébration du 100ème anniversaire du studio. Pour son 48ème anniversaire, le film a fait l'objet d'une remasterisation en 4K avec un nouvel étalonnage couleurs HDR. L'Arnaque est présentée en 2160p, technologie HDR10 et compression HEVC (74189 kbps).
Le cadrage est strictement identique à celui de la précédente édition Blu-ray et cette version 2021 semble objectivement s'appuyer sur un scan préexistant. Toujours est-il qu'il y a un mieux évident avec une structure de grain 35mm bien plus dense qu'autrefois et un apport de finesse que l'on qualifiera de subtil (visages, vêtements, décors). Une vrai modernité est apportée également par le nouvel étalonnage couleurs qui devrait logiquement remporter l'adhésion. Les éclairages semblent plus vifs et lumineux. Plongée dans des tons bruns vintage, la palette de couleurs paraît plus libérée avec quelques touches de couleurs vives appréciables (les enseignes de magasin, les véhicules). L'éclat dont bénéficient les tons chair fait également plaisir à voir.
Il faut porter une considération particulière au piqué de l'image qui se trouve totalement en dents de scie sur ce long-métrage. George Roy Hill avait fourni beaucoup d'efforts pour invoquer au sein même de sa photographie - et des optiques utilisées - un aspect rétro évoquant l'ambiance des années 30. Les mises au point fragiles (des visages partiellement flous) atténuent la perception en UHD d'une résolution réellement supérieure. La structure du grain 35mm est elle-même assez inconsistante avec quelques touches ici et là de DNR...
- Last Action Hero :
https://www.hdnumerique.com/dossiers/91 ... -hero.html
Test effectué depuis l'édition Sony Pictures américaine disposant d'une VO Dolby Atmos et d'une VFF DTS-HD Master Audio 5.1. L'édition française équivalente sort le 16 juin 2021.
Qualité Vidéo
Last Action Hero (1993) fut tourné en 35mm à l'aide de caméras Panavision Panaflex Gold II. Pour cette sortie en Ultra HD Blu-ray, Sony Pictures a entrepris une remasterisation intégrale du long-métrage de John McTiernan sur la base d'un nouveau scan 4K des négatifs originaux. Le film se voit présenté en HDR10 avec une compression vidéo HEVC (58940 kbps).
Cette présentation Ultra HD surpasse aisément la précédente édition Blu-ray. Last Action Hero respecte globalement le même cadrage qu'auparavant malgré un léger décalage horizontal. L'apport du nouveau scan 4K est évident et ce film mythique se voit présenté dans des conditions désormais optimales. La définition, en extérieur comme en intérieur, connaît une franche mise à niveau. Elle permet d'afficher une finesse exemplaire dans le rendu des différents plans. Les visages s'affinent (les tâches de rousseur du jeune Danny Madigan), tout comme les vêtements (la veste emblématique de Slater). Le film se réapproprie surtout une structure de grain argentique plus authentique, restituant ainsi tout la dimension filmique de cette oeuvre des années 90.
Le nouvel étalonnage supervisé en HDR10 participe pleinement à cette redécouverte, sans dénaturation. Parmi les premiers bénéficiaires : les tons chair corrigés, à la fois plus naturels et chaleureux. Les blancs sont plus purs et éclatants et les dérives magentas de la précédente édition Blu-ray ne sont plus d'actualité. Cette présentation HDR10 met également en valeur des couleurs primaires plus audacieuses dont ces bleus et rouges plus vifs (les ciels, la devanture du cinéma lors de l'avant-première de Jack Slater IV). Les niveaux de noir, les ombrages (mieux dessinés) et les valeurs générales de contraste bénéficient tous d'améliorations avec une plus grande lisibilité des scènes nocturnes (la scène où Jack est sur le toit avec le tueur à la hache). C'est dans l'ensemble une franche redécouverte.
- Super 8 :
https://www.hdnumerique.com/dossiers/92 ... per-8.html
Qualité Vidéo
Sorti en 2011 dans les salles de cinéma, Super 8 est une oeuvre inédite sur le plan technique. Rendant hommage aux petits films qu'ils réalisaient dans les années 70-80 en Super 8, le réalisateur et son directeur photo Larry Fong n’ont pas hésité à tourner des scènes en 16mm et même 8mm. Toutefois, gardons à l'esprit que dans son ensemble, Super 8 reste composé d'images captées en 35mm anamorphique, un format plébiscité par J.J Abrams. Lors de sa sortie au cinéma puis en Blu-ray Disc, le film, agrémenté de nombreux VFX et de lens flares, s'appuyait sur un master intermédiaire 2K. On note que pour son 10ème anniversaire, Super 8 a fait l'objet d'une remasterisation supervisée en Dolby Vision.
S'il est question officiellement d'un nouveau DI 4K (2021) pour cette édition Ultra HD Blu-ray, il semble peu probable qu'un nouveau scan ait été réellement réalisé. En tout cas, sur la base de ce que nous pouvons observer très concrètement, le rendu des images déployées semble se rapprocher d'une mise à l'échelle d'éléments finalisés à l'époque en 2K. Comparativement à la précédente édition Blu-ray, le gain de définition ne saute pas clairement aux yeux. L'aspect profondément argentique des images reste agréablement respecté, avec une structure filmique gagnant en finesse. Mais les images déployées tirent surtout profit d'une compression vidéo de meilleure tenue avec un affinement - plus subtil que radical - des différentes textures. Les images restent marquées par une forme de douceur et évoquent une dimension "eighties" dans leur rendu. La compression HEVC affiche de très solides valeurs : 76353 kbps de moyenne.
Nouvel étalonnage Dolby Vision il y a eu. Cette version 2021 diffère de la précédente avec des contrastes plus durs et une intensification de la brillance des différentes sources de lumières, lens flares et reflets métalliques. C'est plutôt bienvenu et ajoute du peps à cet ensemble. Néanmoins, les scènes tournées en basse luminosité paraissent tout de même légèrement assombries et peinent à respirer de manière pleinement libérée. Les scènes en extérieur jour sont celles qui gagnent le plus en modernité avec davantage d'éclat (les plans enneigés inauguraux), de meilleures contrastes intra-images et des nuances couleurs subtiles (les ciels, teintes chair et reflets). Gagnant en chaleur et nuances rougeâtres, de nombreuses explosions et autres jets de flammes font encore l'objet de zones blanches brûlées avec un écrêtage qui nous a paru délicat. Comparé au Blu-ray de 2011, on reste donc très réservé sur la réelle capacité de cette présentation HDR à recouvrir des détails supplémentaires dans les très hautes lumières...
Moins significative qu'escomptée, cela reste une mise à niveau appréciable.
- Big Fish :
https://www.hdnumerique.com/dossiers/91 ... -fish.html
Test effectué depuis l'édition Sony Pictures américaine disposant d'une VO Dolby Atmos et d'une VFF DTS-HD Master Audio 5.1. L'édition française équivalente sort le 16 juin 2021.
Qualité Vidéo
Big Fish était sorti dans les salles de cinéma en 2003. Il est le fruit d'un tournage supervisé en 35mm à l'aide de caméras Panavision. Cette oeuvre très personnelle signée Tim Burton a bénéficié d'une remasterisation 4K en 2021 effectuée sur la base d'un nouveau scan des négatifs originaux. Big Fish débarque ainsi dans un transfert 2160p, master 4K, avec la technologie HDR10.
Quel splendide travail d'orfèvre réalisé aujourd'hui ! Fort de sa réputation, Sony Pictures nous gratifie d'un transfert que l'on qualifiera de magnifique. Nouveau scan il y a eu. Comparativement à la précédente édition Blu-ray (2007 - MPEG-2), le cadrage est plus généreux avec un léger zoom arrière révélant une fine portion d'image inédite sur les flancs latéraux. C'est tant mieux. Le niveau de détails connaît lui-même un grand bond en avant. Celui-ci vient modeler les visages avec bien plus de finesse qu'autrefois, aussi bien sur les gros plans (rides, peau, maquillage), que sur les plans larges (les visages des soldats chinois lors de la scène du music-hall). Le grain 35mm a été conservé et respire de manière très naturelle. Le rendu est totalement filmique.
Le nouvel étalonnage HDR participe pleinement à cette redécouverte. Big Fish reste porté par de magnifiques lumières diffuses (créant de subtils halos autour des zones lumineuses) ayant contribué à forger une ambiance à la fois brumeuse et féérique. Le nouvel étalonnage HDR ajuste quelque peu l'amplitude de ces effets avec une localisation plus précise des effets de brillance. Et, en rééquilibrant les zones qui étaient préalablement surexposées et volatiles, cette version 4K HDR vient délivrer une forme de clarté bien plus réaliste. Soit des images plus fermes et précises dont on a l'impression de totalement redécouvrir. On récupère une foison de détails dans les hautes lumières (ciels en extérieur jour, reflets spéculaires, les lueurs autour des chevelures et vêtements). Le résultat émerveille par la finesse de restitution obtenue et les subtiles textures qui habitent cette œuvre pleine de vie. Tout cela est couplé à une palette de couleurs étendue et des couleurs particulièrement vibrantes à la lumière du jour (la scène des jonquilles, l'herbe verte de la ville abandonnée). Big Fish devrait logiquement vous émerveiller dans cette version 2021.
C'est une remarquable présentation !